2021 : L’Europe est sur les rails !

« 2021, année européenne du rail » a été lancée le 29 mars sous la présidence portugaise du Conseil de l’Union européenne. L’idée : créer un contexte favorable pour accroître la part du rail, mode de transport durable, sûr, confortable, abordable et inclusif, dans le transport de voyageurs au quotidien.

Alors que le Parlement français débat sur le projet de loi résilience climat qui comporte un chapitre « se déplacer », cela trouve tout son sens.

Tout au long de l'année, en France et partout en Europe, plusieurs opérations donneront un coup de projecteur sur le rail afin d'encourager les citoyens et les entreprises à utiliser ce moyen de transport et de contribuer à l'objectif que s'est fixé l'Union européenne dans le pacte vert pour l'Europe, à savoir parvenir à la neutralité́ carbone d'ici à 2050.

2021 est essentielle pour la politique ferroviaire de l'UE, car elle sera la première année de mise en œuvre intégrale du 4ème paquet ferroviaire. Ce paquet, ou programme, législatif vise à créer un espace ferroviaire européen pleinement intégré, à supprimer les derniers obstacles institutionnels, juridiques et techniques, qui freinaient son développement, et à soutenir la croissance économique. Cette année marquera également plusieurs anniversaires importants pour le rail : le 20e anniversaire du premier paquet ferroviaire, le 175e anniversaire de la toute première liaison ferroviaire reliant deux capitales de l’UE (Paris – Bruxelles), les 40 ans du TGV et les 30 ans de l’ICE (le TGV allemand). 

Adina Vălean, commissaire européenne chargée des transports, a déclaré que : « Notre future mobilité doit être durable, sûre, confortable et abordable. Le rail répond à toutes ces exigences et à bien d'autres encore ! L'Année européenne du rail nous donne l'occasion de redécouvrir ce mode de transport. Grâce à toute une série d'actions, cette initiative nous permettra d'exploiter pleinement le potentiel du rail. J'invite chacun d'entre vous à participer à l'Année européenne du rail. »

En effet, les lignes ferroviaires régionales et suburbaines sont un réel enjeu car elles transportent 90% des passagers du ferroviaire en Europe. En nombre de passagers, c’est 10 fois plus que le transport aérien ou le ferroviaire longue distance. Pourtant, cette mobilité du quotidien, reste la grande absente de la « Stratégie européenne pour une mobilité durable et intelligente », présentée en décembre par la Commission.

Dans l’Union européenne,  les transports représentent 25% des émissions de gaz à effet de serre. Le rail est le seul mode de transport ayant considérablement réduit ses émissions depuis 1990 et représente donc une excellente alternative pour voyager de façon durable et responsable. En effet, le transport ferroviaire n'est responsable que de 0,4% des émissions de C02.

En plus de cela, le rail est exceptionnellement sûr. Effectivement, dans l'Union européenne, le risque d'accident ferroviaire mortel est de 0.1 par milliard de voyageurs-kilomètre, contre 0,23 pour des accidents de bus, 2,7 pour des accidents de voiture et 38 pour des accidents de moto (2011-2015). En 2018, le Parlement a approuvé de nouvelles mesures visant à renforcer les droits des voyageurs ferroviaires.

La crise du Covid-19 a également montré que le rail pouvait assurer le transport rapide de biens essentiels tels que la nourriture, les médicaments et le carburant dans des circonstances exceptionnelles. Le secteur ferroviaire a lui-même été durement frappé par la crise à cause de la diminution de passagers en raison des limitations des déplacements. Pourtant, le secteur aura un rôle crucial à jouer pour la reprise durable de la pandémie.

Dans le cadre de l’ouverture à la concurrence du ferroviaire régional en France, l’entreprise Transdev se positionne sur ce nouveau marché. Elle met en avant son expérience sur des marchés étrangers ouverts à la concurrence, (notamment en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suède, ou en Nouvelle- Zélande), et en France, à travers l’exploitation de deux lignes en Bretagne, Transdev participera à la redynamisation du rail français à travers des offres qualitatives et adaptées aux spécificités locales. Dans tous les pays où elle a été bien appliquée, l’ouverture à la concurrence a permis au service public ferroviaire local d’entrer dans un cercle vertueux : augmentation de l’offre (+22% en Allemagne), économies pour les collectivités locales (quand les contributions des régions françaises destinées aux TER augmentaient de 92% entre 2002 et 2018, elles baissaient de 34% pour les Länder), augmentation de la fréquentation, réouverture de lignes.

Dans notre territoire, avec d'autres compétiteurs, Transdev s’affiche candidat dans toutes les régions ayant lancé, ou qui lanceront, des consultations, dont la région des Haust-de-France.

L’Europe voit donc le train comme le transport d’avenir pour voyager de façon durable et responsable. Relier de nuit Paris à Berlin et à Varsovie est la volonté partagée des parlementaires de l'assemblée franco allemande, très pro active pour faire avancer le dossier. Une ligne Paris-Vienne devrait aussi voir le jour dès la fin 2021. Ainsi, avec cette envie de développer le ferroviaire, l’Union européenne mise sur la jeunesse. Comme avec le programme Erasmus+, ces lignes reliant des capitales européennes permettraient de faciliter les échanges et ainsi créer une réelle et concrète unité entre les peuples.

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