2e volet du Ségur de la santé

des salaires à la hausse pour les professionnels paramédicaux

Alors que nos soignants affrontent depuis plus d’un an une épidémie dont chacun mesure la brutalité, la majorité présidentielle a souhaité les accompagner avec des mesures significatives et concrètes,

C’est pourquoi, dans le cadre du Ségur de la santé, des revalorisations salariales ont été décidées pour les métiers du soin :

- 1,5 million d’euros pour les professionnels des établissements de santé et des établissements d’hébergement des personnes âgées dépendantes (EHPAD), soit 183 euros net de plus par mois ;

- la revalorisation et l’extension de l’indemnité de service public exclusif, pour l’ensemble des médecins travaillant à l’hôpital public ;

- celle des indemnités de stage pour les étudiants paramédicaux, les étudiants en santé et les internes, ainsi que l’augmentation des indemnités de gardes pour ces derniers ;

- celle des débuts et des fins de carrière des médecins hospitaliers.

A l’occasion de la réunion du comité de suivi du Ségur de la santé, le Gouvernement a annoncé des moyens supplémentaires pour les soignants paramédicaux, avec une entrée en vigueur le 1 octobre.

Cette annonce marque une nouvelle étape essentielle pour améliorer l’attractivité et dynamiser les carrières des personnels soignants. Ainsi, plus de 500 000 soignants et professionnels de santé paramédicaux (infirmiers, infirmiers spécialisés, aides-soignants, cadres de santé, masseurs-kinésithérapeutes) bénéficieront :

- d’une revalorisation salariale qui permettra aux infirmières et infirmiers de dépasser les      3 000 euros par mois en fin de carrière ;

- d’un investissement de 740 millions d'euros par an pour la fonction publique hospitalière, d'Etat et territoriale.

Des discussions seront ouvertes dans les prochains jours en vue d’appliquer ces mesures au privé.

Donner des perspectives d’évolutions de carrière ambitieuses aux infirmiers, aux aides-soignants, aux cadres de santé, aux professions médico-techniques et de la rééducation, c’est garantir que demain, les Français bénéficient de soins de qualité, prodigués par des personnels engagés et pleinement reconnus.

Les nouvelles grilles de salaires profiteront en premier lieu aux 200.000 aides-soignants titulaires de la fonction publique hospitalière, qui bénéficieront de carrières mieux rémunérées, de 128 à 651€ nets par mois en plus.

Les 153.000 infirmières et infirmiers en soins généraux gagneront 290 € nets de plus avec un an d’ancienneté et jusqu’à 536 € au dernier échelon.

La revalorisation concernera aussi les infirmiers spécialisés (Iade, Ibode, IPA), les cadres de santé, les auxiliaires de puériculture, ainsi que les professions médico-techniques (manipulateurs radio) et de rééducation (masseurs-kinés).

Les métiers de la rééducation et du médico-technique seront également concernés par ces revalorisations : les masseurs-kinésithérapeutes verront, grâce au Ségur de la santé, leur rémunération augmenter de 302 à 576 € nets par mois.

Les professionnels médicaux-sociaux ne sont pas oubliés dans le travail de revalorisation en cours.

Brigitte Bourguignon, Ministre déléguée chargée de l’Autonomie, s’apprête à donner son feu vert à une augmentation « historique », dit-elle, des salaires des aides à domicile du secteur non lucratif « au 1er octobre ». Ce rattrapage salarial est une reconnaissance par le gouvernement et sa majorité de l’effort de ces personnels pendant la crise sanitaire et le fruit d’une longue négociation.

Cette hausse programmée a pour point de départ la refonte de la grille salariale de la branche du secteur non lucratif, engagée avant la survenue de l’épidémie de Covid-19 par les fédérations d’employeurs et les syndicats. La convention collective, qui date de 2010, était obsolète. Aujourd’hui, seulement 43 % des effectifs des aides à domicile accèdent à une rémunération conventionnelle supérieure au SMIC après dix-sept ans d’ancienneté. Les travaux des partenaires sociaux ont débouché sur la signature d’un « avenant 43 » à cette convention collective, qui prévoit une hausse de salaire de 13 % à 15 % pour les 209 000 personnels qui travaillent dans les services de soins infirmiers à domicile (SSIAD) et dans les services d’aide et d’accompagnement à domicile (SAAD). Ainsi l’augmentation, pour une aide à domicile sans diplôme et sans ancienneté avec un salaire de 1 539 euros brut, serait de 33,50 euros. Elle irait jusqu’à 300 euros brut pour une aide à domicile sans ancienneté mais diplômée.

Pour que cet avenant s’impose aux employeurs, encore faut-il qu’il soit validé par la commission d’agrément du ministère de la Santé. Brigitte Bourguignon s’engage à ce que ce soit fait « d’ici la fin mai ».

Toutefois les SAAD sont financés à 60 % par les départements. En théorie la hausse salariale aurait donc dû reposer en majeure partie sur les épaules des exécutifs départementaux. Cet obstacle financier aurait été infranchissable pour ces collectivités sans l’aide de l’Etat.

Jamais nous n’avons été aussi loin dans la revalorisation des métiers de l’aide à domicile.

Comme le soulignait Laurent Piétraszewski mardi dernier à l'Assemblée Nationale : "le ségur de la Santé c'est 9 millions d'€ pour revaloriser les carrières et 19 millions d'€ pour investir dans notre système de santé.

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