Crise sanitaire, Bridgestone... Point de situation

Mon point de situation sur la crise sanitaire, Bridgestone et la crise terroriste

2020 s’avère être une année sombre, « annus horribilis » comme dirait la reine d’Angleterre…

Localement, sur notre bassin d’emploi, c’est la fermeture confirmée de l’usine de pneumatiques Bridgestone qui va impacter plusieurs milliers de familles et les collectivités. L’entreprise nippone devra faire face à ses responsabilités. L’enjeu désormais sera d’aider les salariés à se reconvertir.
 Le Plan de sauvegarde de l’emploi, actuellement en cours de négociation,  devra le permettre. L’enjeu pour le territoire sera d’être attractif et donc notamment d’exiger la restauration du site, si aucun repreneur fabricant de pneus ne se manifestait ; il est exclu de voir cette usine devenir une friche.

Nationalement, nous sommes confrontés à une situation inédite nous amenant à affronter 3 crises :

  • La crise sanitaire
  • Une inévitable crise économique qui s’annonce, alors que la santé de nos entreprises s’était globalement améliorée
  • Et le rebond du terrorisme islamique.

Avec la deuxième vague de l’épidémie, il n’y avait malheureusement pas d’autre solution que de restreindre la circulation des personnes et diminuer ce qu’on appelle les « interactions sociales » pour réduire la circulation du virus. Les mesures de confinement, décidées le 30 octobre dernier, étaient difficiles mais absolument nécessaires pour affronter cette deuxième vague brutale qui frappe toute l’Europe. 

Grâce aux efforts de chacun, la situation s’est améliorée : il ne faut pas baisser pas la garde et rester vigilants à l’approche des fêtes de fin d’année. Cette deuxième vague n’est pas terminée.

Depuis trois semaines, le nombre de contaminations est en diminution constante ;

le pic des hospitalisations a été franchi la semaine dernière et tous les indicateurs sanitaires sont aujourd’hui en baisse ; et le taux de reproduction du virus est redescendu à 0,65 soit l’un des niveaux les plus bas d’Europe.

Dans notre département, vous êtes pour la plupart mobilisés et responsables ; vous avez compris que le plus simple, pour éviter d’engorger les hôpitaux est de ne pas tomber malade.

Je ne saurai trop encourager ceux d’entre vous qui ne l’ont pas encore fait,  à télécharger l’application TousAntiCovid, qui alerte les personnes en contact avec quelqu’un testé positivement et donne des informations utiles à chaque utilisateur.

J’ai bien conscience que la fermeture des activités dites « non essentielles » est vécue comme un traumatisme, parfois une angoisse.

Je reconnais que le bon sens n’était pas toujours au rendez-vous ; la  centralisation  de notre administration aboutit à ce qu’on opte trop souvent pour la mesure la plus stricte, alors que les situations sont très diversifiées et mériteraient plus de souplesse. 

Alors que l’on recommence à voir de la lumière au bout du tunnel, je  salue l’esprit de solidarité qui s’est  manifesté pendant cette période ; de nombreuses  initiatives ont été prises pour aider ceux qui étaient dans la peine ou en grande difficulté ;

Cette période a aussi révélé le retard dans la numérisation dans notre pays.

Je salue les annonces du ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, pour faciliter la mise en place d’un service de « Click & collect » en partenariat avec les collectivités pour privilégier les achats locaux. Ils vont permettre à notre commerce de s’adapter.

Mardi soir, le Président de la République a indiqué un calendrier de déconfinement progressif , sous réserve que les indicateurs restent dans le vert. Le Premier ministre a détaillé la feiuille de route pour les semaines à venir ainsi que de nouvelles aides.

L’Etat est donc au rendez-vous mais l’Europe aussi qui va contribuer au financement du plan de relance, désormais assuré depuis l’accord obtenu au Parlement européen sur le cadre budgétaire 2021-2027, même si les Polonais et les Hongrois freinent le processus. Les états-membres sont inflexibles sur le respect de l’etat de droit partout dans l’UE  et ils ont raison ; c’est ce qui fait l’Europe

Un mois a passé mais je n’oublie pas les drames des Yvelines, de Nice et de Vienne en Autriche, marqueurs d’un nouveau sursaut de terrorisme islamiste et qui ont provoqué choc, colère et peur dans l’Hexagone et bien au-delà.  La sécurité des citoyens devient une préoccupation majeure et nous sommes obligés d’adapter nos textes législatifs. Mais l’Europe aussi est concernée qui  doit prendre des mesures de protection de nos frontières.

Nous allons entrer dans la période d’ordinaire si joyeuse d’avant Noel.

Cette année, pas de Sainte Cécile, ni de sainte Barbe ; pas de rassemblements avec les musiciens de nos harmonies , ni avec les compagnies de pompiers . Toujours pas de repas dans les restaurants, ni de coups à boire dans les cafés.

Certes, notre périmètre de sortie augmente et les magasins dits « non essentiels «  vont rouvrir.

Le contact humain sera rétabli, même s’il reste distanciel.

Tous ces efforts, toutes ces privations  ne seront pas vains. Ils renforcent le sentiment de solidarité qui fait le ciment de notre pays et aussi celui de l’Union européenne.

Bon courage à toutes et tous pour les semaines à venir.

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