Face à l’urgence, l’État se mobilise
La guerre en Ukraine et les sanctions prises contre le régime de Vladimir Poutine ont déjà, et auront encore des répercussions sur l’économie européenne, sur les prix des matières premières, sur les entreprises qui sont les plus exposées, mais également sur le pouvoir d’achat des citoyens européens et donc des Français.
C’est pourquoi, le Président de la République a demandé au Gouvernement de construire rapidement un plan de résilience économique et sociale, pour lequel des réunions de concertation ont été menées par le Premier ministre avec les représentants des filières industrielles et agricoles et les organisations représentatives des partenaires sociaux.
Les effets de cette nouvelle crise peuvent être massifs pour les entreprises les plus exposées mais, au niveau macroéconomique, l’impact devrait rester limité puisque la Russie et l’Ukraine ne représentent pas plus de 2% de nos échanges commerciaux.
Les effets indirects seront néanmoins plus significatifs, notamment via la hausse des prix de l’énergie qui touchera à la fois les entreprises et les ménages.
Ainsi, ces réunions de concertation ont-elles permis de constater la diversité des situations et des réponses à apporter dans le cadre cette de cette crise, à la fois complexe et évolutive. Le plan actuellement envisagé sera ainsi composé de dispositifs ciblés et sera probablement amené à évoluer.
Trois enjeux majeurs
Il s’agit, tout d’abord, d’accompagner les entreprises exportatrices ou qui ont des implantations en Russie ou en Ukraine, et qui sont significativement affectées par des pertes de débouchés. Des cellules d’accompagnement ont été mise en place.
Il faut également, en lien avec les filières industrielles, sécuriser les approvisionnements en matières premières et en intrants critiques. C’est le cas, par exemple, du titane, essentiel pour la filière aéronautique, de l’alumine et du nickel, mais aussi des engrais pour les agriculteurs. Des task force ont été mises en place afin de bien identifier les problématiques autour de ces sujets et trouver des solutions de façon conjointe.
Enfin, la hausse des prix de l’énergie constituera un sujet critique qui concerne aussi bien les entreprises, notamment agricoles et industrielles, que les ménages. Le Gouvernement a déjà pris un certain nombre de décisions pour faire face aux hausses constatées dans le contexte de la reprise mondiale. Il s’agira d’évaluer si ces réponses sont suffisantes et s’il y a lieu d’aller plus loin pour accompagner les acteurs face à un nouveau choc.
Objectif : la réduction de notre vulnérabilité et de notre dépendance
En effet, la méthode du Gouvernement conserve la même double logique que dans sa réponse à la crise sanitaire : à la fois parer au choc de court-terme et renforcer notre résilience à long terme.
Ce plan s’intègre dans un cadre européen, comme cela a été fait lors de la crise COVID et depuis le début de la crise ukrainienne. La réponse à la hausse des prix de l’énergie doit en particulier se faire dans une forte coordination européenne, puisque les entreprises concernées s’inscrivent dans une concurrence internationale elle-même régie par un cadre légal.
Ce plan devra également s’adapter aux éventuelles contre-sanctions prises par la Russie.
Enfin, notre mobilisation est totale pour protéger les Français face aux conséquences de cette crise. La hausse des prix de l'énergie, d'abord liée à la reprise économique postérieure à la crise Covid, est aujourd'hui accentuée par ce conflit.
La majorité présidentielle a répondu très tôt pour protéger les Français de cette hausse des prix de l'énergie.
Un chèque énergie exceptionnel de 100 euros a été remis à 6 millions de Français.
Un bouclier tarifaire sans comparable au niveau européen a été mis en place pour limiter l'augmentation des prix du gaz prévue à 4 % là où ils auraient augmenté jusqu'à 50% sans mesure.
Une indemnité inflation de 100 euros a également été versée à 38 millions de Français qui gagnent moins de 2 000 euros par mois.
Enfin, l'indemnité kilométrique a été majorée pour tous les Français contraints de beaucoup rouler dans le cadre de leur activité professionnelle.
Toutes ces mesures représentent un investissement de l'Etat à hauteur de 20 milliards d'euros pour protéger les Français des conséquences des hausses des prix de l'énergie.
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