Le second tour des élections présidentielles

 Une réélection historique

Ce dimanche 24 avril, Emmanuel Macron a été réélu président de la République avec 58,5 % des voix, soit un écart de 17 points vis-à-vis de Marine Le Pen. Ce résultat va au-delà des estimations pronostiquées par les sondages ; pour reprendre les mots de La Voix du Nord, cette « réélection historique » est le fruit d’un « exploit remarquable » du président sortant.

En effet, Emmanuel Macron a non seulement réussi à élargir sa base électorale au premier tour en obtenant un score de 27,9 % (contre 24 % en 2017), mais il est aussi – et surtout – le premier président de la République à être réélu au suffrage universel direct sans sortir d’une période de cohabitation !

Le chef de l’État bénéficie donc, malgré une abstention plus forte, d’une légitimité incontestable. Il n’est pas  du tout le président « le plus mal élu », comme d’aucuns l’ont affirmé : en termes de pourcentage des voix exprimées, son résultat est au-dessus de ceux réalisés par Valéry Giscard d’Estaing en 1974 (50,8 %), François Mitterrand en 1981 (51,8 %) ou encore Nicolas Sarkozy (53,1 %) et François Hollande (51,6 %). Cette comparaison historique montre qu’Emmanuel Macron dispose d’une légitimité démocratique claire, car même en tenant compte de l’abstention et des votes blancs et nuls, le résultat réalisé par M. Macron est supérieur à celui de Georges Pompidou en 1969. Affirmer que le président est le « plus mal élu » de l’histoire de la Ve République est donc « faux à tout point de vue », comme le rappellent Les Échos.

La reconduction d’Emmanuel Macron à la tête de notre État est une excellente nouvelle pour la France et les Français. Face à un programme qui prône le repli sur soi, la sortie de l’Europe, le rejet de l’autre et un rapprochement dangereux avec des autocrates comme Poutine ; face à un programme qui ne propose aucune solution crédible et sérieuse aux défis économiques, sociaux et environnementaux, les Français ont fait le bon choix. Celui d’une société ouverte et tolérante, d’une France profondément ancrée dans le camp des démocraties européennes et occidentales. C’est aussi le choix d’une France qui porte une réelle ambition écologique et un modèle économique qui favorise l’emploi et le pouvoir d’achat tout en préservant notre modèle social. Dans les cinq dernières années, nous avons réduit le chômage et la pression fiscale sur les classes moyennes ainsi que les ménages plus modestes tout en accélérant la réduction des gaz à effet de serre ; il est nécessaire maintenant de faire plus, de faire mieux et de faire plus vite avec un programme présidentiel qui s’attaque aux grands défis, comme la place de la France et de l’Europe dans le monde.

Sur ce dernier point, les réactions à l’étranger soulignent l’importance de l’engagement international et européen de la France porté par Emmanuel Macron. La presse belge, allemande et italienne  nous fait part de son soulagement car c’est bel et bien l’avenir de la construction européenne qui a été en jeu dimanche dernier. Les Français ont choisi de poursuivre et de renforcer la coopération avec nos partenaires européens. Ils sont restés dans le train de l’UE. C’est aussi la raison pour laquelle les chefs d’État et de Gouvernement ukrainien, allemand, italien et espagnol félicitent Emmanuel Macron et parlent d’une victoire pour la démocratie et l’Europe. Depuis 2017, la France occupe une place de premier rang pour faire avancer l’Europe et résoudre les crises internationales, comme actuellement en Europe, si bien que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se réjouit de pouvoir poursuivre son « excellente coopération » avec notre président. Nous devons donc nous mobiliser sur les deux derniers mois de la présidence française du Conseil de l’Union européenne pour continuer à faire avancer les grands dossiers stratégiques en matière d’écologie, de commerce international, de régulation des géants du numérique, d’instauration de salaires minimums adéquats dans l’UE et de construction de l’autonomie stratégique de l’Union, notamment face aux agressions russes.

En dépit des grands projets que nous souhaitons mener, les résultats des élections présidentielles envoient aussi un message d’humilité.

Le Pas de Calais à contre-courant de l’Hexagone

D’abord, l’abstention progresse pour atteindre environ 28 % au second tour. Marine Le Pen a également amélioré son score de plus de 7 points en 2017 et 2022. À l’échelle de notre territoire, cette tendance s’affirme aussi : la candidate du Rassemblement national est majoritaire dans le Pas-de-Calais avec 57,51 % en 2022, soit une hausse de 5,5 points par rapport à 2017. Si, dans la neuvième circonscription du Pas-de-Calais, l’écart entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron est moins net, la tendance s’y confirme aussi, avec 54,1 % pour Mme Le Pen et 45,9 % pour le président de la République. ( 48,47, % pour MLP et 51,53 pour EM en 2017)

 Les  priorités : unir les Français et gouverner avec humilité

Comme il l’a souligné dans son discours de victoire devant la tour Eiffel dimanche dernier, Emmanuel Macron a entendu ce message. La priorité, aujourd’hui, est d’unir le pays et de le gouverner avec humilité, en développant de nouveaux modes de participation démocratique et de concertation. Cela s’inscrit dans la continuité des innovations démocratique mises en place depuis 2017, comme le Grand débat en réaction à la crise des Gilets jaunes ou encore la Convention citoyenne pour le climat qui a préparé la loi climat et résilience. Cela vaut également sur le programme politique dont la priorité des cinq dernières années a été d’accélérer la transition écologique, de protéger les Français et d’œuvrer en faveur de la sécurité.

Nous devons désormais aller plus loin et mener les réformes nécessaires, par exemple sur les retraites ou la fin de vie, en associant un grand nombre de citoyens et de représentants de la société civile à des mécanismes de concertation plus inclusifs et plus innovants. Cet état d’esprit doit aussi guider les actions que nous souhaitons mener sur  deux chantiers prioritaires pour l’avenir de notre de notre pays, à savoir l’éducation et la santé. Ces deux domaines doivent être au cœur d’un nouveau pacte intergénérationnel qui s’articulera autour de la solidarité et du travail. C’est ainsi que nous souhaitons continuer à investir dans l’école, promouvoir la formation professionnelle, renforcer la prévention en matière de santé et mieux accompagner nos aînés.

C’est autour de ces axes que le président de la République veut rassembler tous les Français. Les prochaines élections législatives seront l’occasion de renforcer le mandat démocratique donné au président, en lui donnant les moyens de gouverner le pays avec une assemblée renouvelée et qui adhère à ce projet et d’entamer un quinquennat avec  pour objectif d’unir et de moderniser notre pays.  

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