Lundi 4 octobre
Réunion avec l’équipe de collaborateurs : actualités législatives et locales, agenda de la semaine.
Travail sur les dossiers législatifs et les sujets à l’ordre du jour des commissions des affaires économiques et affaires européennes.
Mardi 5 octobre
A Locon, cérémonie de funérailles de la grand-mère de Ludovic, un de mes collaborateurs. Lucie Papin dont la photo exposée dans l’église révélait beaucoup de distinction et une personnalité généreuse était d’origine polonaise. Cela m’a invité à repenser à toute la richesse qu’a apporté l’immigration dans notre région.
Comme chaque semaine, les membres du groupe MoDem se réunissent le mardi matin pour organiser les travaux législatifs. Je suis cette réunion à distance, par visioconférence. Nous faisons le point, entre autres, sur la proposition de loi visant à renforcer l’économie du livre qui a pour but de rééquilibrer les relations de concurrence entre les libraires et le commerce en ligne.
Amazon, et les autres, avec leur politique de livraison gratuite, créent une distorsion de concurrence avec les libraires qui ont pignon sur rue.
Après mon arrivée à Paris en début d’après-midi, je me rends directement à l’hémicycle pour assister aux Questions au Gouvernement (QAG). Après le bureau exécutif du MoDem, je rejoins mon collègue du Pas-de-Calais, le député Robert Therry, qui organise une « soirée abeilles » à la Questure. L’occasion non seulement de déguster différents produits autour du miel, mais aussi d’aborder l’importance de protéger ces animaux et d’en savoir plus sur la filière apicole qui regroupe dans le pays plus de 20 000 apiculteurs, qui ont bien du mal à maintenir leur production, notamment avec le prédateur qu’est le frelon asiatique.
Mercredi 6 octobre
Je participe à un petit-déjeuner de travail organisé par la Mutualité sociale agricole afin d’aborder la situation sanitaire qui s’améliore ainsi que les dernières avancées législatives en faveur du monde agricole, telles que l’amélioration des retraites des conjoints collaborateurs des agriculteurs que nous avons récemment adoptée à l’Assemblée nationale. Concernant le maintien des effectifs et des moyens mis à la disposition de la MSA, nous nous sommes récemment mobilisés, avec plusieurs députés de la majorité, pour rappeler au Premier ministre ainsi qu’aux ministres de la Cohésion des territoires, de la Santé, de l’Agriculture et des Comptes publics l’importance du soutien aux missions remplies par la MSA.
Je reviens ensuite à l’Assemblée pour participer à la réunion de la commission des Affaires économiques. Avec le retour à la normalité et à la session « ordinaire », nous devons émarger à nouveau la feuille de présence.
Nous recevons Pierre Goguet, président de CCI France. Le réseau des chambres de commerce et d’industrie a accompagné les entreprises dans les territoires pour faire face aux difficultés économiques, notamment au moment de la crise sanitaire et économique, mais aussi pour préparer l’avenir. À ce titre, la transition écologique joue évidemment un rôle important. C’est la raison pour laquelle j’interroge M. Goguet sur les démarches d’écologie industrielle et territoriale (EIT) qu’accompagnent les CCI dans différentes zones d’activité, en vue de réduire l’empreinte environnementale des entreprises tout en renforçant leur compétitivité.
Je profite de cette intervention pour attirer l’attention du Président national sur la nécessité de restaurer une présence de la CCI à Béthune puisque l’arrondissement de Béthune représente le plus grand PIB industriel dans notre département : les entreprises sur place ont besoin d’un interlocuteur de proximité ! La centralisation sur Arras, un chef-lieu administratif et excentré, motivée par une stratégie de confort, n’est pas bénéfique pour le tissu industriel du département.
Les travaux en commission se poursuivent dans l’après-midi : c’est en commission des Affaires européennes que nous examinons plusieurs propositions de résolution. Nous adoptons une proposition de résolution européenne, déposée par la députée Christine Hennion, au sujet du Digital Market Act (DMA) en bon français « actes législatifs sur le numérique ». Il s’agit là d’une proposition législative émanant de la Commission européenne qui a pour objectif de mieux réguler les géants du numérique qui exercent, trop souvent, un pouvoir disproportionné, au détriment de leurs concurrents, souvent plus petits, et des consommateurs. Le texte que nous adoptons propose plusieurs pistes d’amélioration : renforcer la liberté de choix des utilisateurs finaux entre différents fournisseurs de services, s’assurer de l’articulation fluide de cette nouvelle législation avec le droit de concurrence au niveau communautaire et national.
Puis nous procédons à l’examen et à l’adoption d’une autre proposition de résolution, déposée par ma collègue Aude Bono-Vandorme. Ce texte a pour objectif de renforcer le multilinguisme et l’usage de la langue française au sein des institutions européennes. Ces dernières années, nous avons dû faire le constat d’une montée en puissance de plus en plus prononcée de la langue anglaise à Bruxelles, aux dépens de la langue française et du multilinguisme en général. Or, il convient de rappeler qu’initialement, la langue française fut la principale langue de travail des institutions européennes (cela est toujours le cas à la Cour de justice de l’Union européenne) et que le plurilinguisme jouit d’une forte protection dans le droit de l’Union, qui possède 24 langues officielles ; l’anglais ne figure plus sur la liste depuis le Brexit !!! La commission des Affaires européennes de l’Assemblée veut profiter du contexte de la présidence française du Conseil de l’UE pour renforcer le statut du français et de la diversité linguistique au sein des institutions européennes.
Porte-parole du groupe MoDem sur cette résolution, je souligne l’attachement de ma famille politique à la valeur de la diversité culturelle et linguistique qui doit aussi se refléter à l’échelle européenne. C’est la raison pour laquelle le groupe MoDem est évidemment favorable à cette résolution.
La langue n’est pas un simple outil de communication, mais elle véhicule aussi des valeurs, une culture politique et juridique qui permettent d’exercer une certaine influence sur la prise de décision. Or, le recul du français traduit aussi une réduction de notre influence – au sein de la commission des Affaires européennes, nous sommes déterminés, au-delà des affiliations partisanes, à mettre en lumière ce problème. À ce titre, le texte que nous adoptons prévoit, entre autres, de renforcer le soutien aux lycées français à l’étranger et de favoriser la mobilité des élèves fonctionnaires français dans les instances européennes.
Après le conseil parlementaire du MoDem qui se tient en visioconférence, je file à l’ambassade d’Allemagne pour une réception à l’occasion de la 31ème journée de l’unité allemande qui a été célébrée par nos voisins d’outre-Rhin le 3 octobre dernier. En présence du Secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune, et du ministre-président du Land de Sarre en Allemagne, Tobias Hans, le nouvel ambassadeur, Hans-Dieter Lucas, rappelle les liens forts qui sont le fondement du partenariat franco-allemand, unique dans le monde. Il affirme avec force que son pays veut le succès du semestre de la présidence française.
Jeudi 7 octobre
A 8h30, réunion organisée par notre ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, au sujet du plan d’investissement « France 2030 ». Bruno Le Maire informe les députés membres des commissions parlementaires concernées (Affaires économiques et Finances) sur les grandes lignes de ce plan qui doit pérenniser les engagements publics pris dans le cadre du plan de relance.
Je passe le reste de la matinée en séance pour examiner les textes déposés par le groupe Les Républicains, dans le cadre de la niche parlementaire de ce groupe.
Retour sur Arras où se tient le congrès des Maires et Présidents d’intercommunalité organisé par l’AMF62, en présence des ministres Brigitte Bourguignon et Jacqueline Gourault.
C’est l'occasion de rappeler la relation apaisée entre l'Etat et les maires, notamment par l'arrêt de la baisse des dotations d'Etat (baisse initiée par François Hollande), du soutien aux collectivités par le plan de relance, d’échanger avec les élus locaux du projet de loi 3DS (différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification), mais également de l'importance de la présence de l'Union Européenne et de ses financements dans les territoires.
Vendredi 8 octobre
Rencontre très agréable avec Annick Février, nouvelle conseillère municipale de La Couture. Une élue pleine de dynamisme et de projets pour sa commune, mais également avec une envie de mutualisation avec les villages voisins pour amplifier le rayonnement des activités culturelles et tisser un lien plus fort entre les habitants d’un même bassin de vie.
Une initiative voit le jour à Verquigneul avec le premier marché du vendredi après-midi ; je suis ravie de constater que les commerçants - tout comme M. le maire Bruno Chrétien - sont très satisfaits de ce coup d’essai qu’ils ne demandent qu’à pérenniser
Samedi 9 octobre
Direction Guarbecque pour le banquet des aînés, qui revient dans le calendrier des animations.
Accueil, toujours très sympathique de M. le Maire Didier Depaew et son équipe municipale, quasiment au complet. Plus de cent convives ! je constate avec plaisir que la jeunesse s’est mobilisée pour assurer le service à table. Un très bel exemple de lien intergénérationnel.
Et le chef Christophe Cottrez n’a pas ménagé sa peine pour préparer un savoureux repas de fête.
Les animations de quartier reprennent à Béthune avec la ducasse du Perroy où l'ABSL, association Béthune Solidarité Loisirs présidée par Jean-Pierre Gallet, propose de nombreuses animations avec notamment un concours de pétanque et des activités sportives sur la Grand' Place avec une tyrolienne et un mur d'escalade. Près de 250 adeptes auront pu descendre du beffroi sur un dénivelé de 15 mètres.
Très agréable soirée avec la reprise des Rencontres Musicales en Artois ; le phénix renaît !
Premier concert avait lieu dans la très belle église de Labourse ; c’est un duo de guitaristes, Gabriel Bianco et Judicaël Perroy qui nous a interprété un programme avec du César Franck, du Haydn, Astor Piazolla et Rossini un peu chamboulé pour cause de cas contact qui a obligé le violoniste initialement prévu à se décommander.
Dimanche 10 octobre
Départ dans le brouillard de la 3e édition des foulées montoises à Mont-Bernanchon. Un évènement désormais ancré dans la vie locale du village où se mêle activité sportive et mobilisation caritative : l'ensemble des bénéfices de la journée sera réservé à l'association Unis pour Gabin, un jeune Bernico-Montois de 4 ans, atteint d'une amyotrophie spinale. C’est le toujours disponible Philippe Roussel qui est à la sono. Café et soupe au butternut à volonté. Beaucoup de participants… plus d’une centaine aux 10 km !