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L'Assemblée Nationale

pour les jeunes les plus éloignés de l’emploi.

Le plan « 1 jeune, 1 solution », mis en place en juillet 2020 pour accompagner les jeunes dans la crise, fonctionne ; les résultats sont là. Et c’est une bonne nouvelle !

Pour un total de 9 milliards d’euros, il a permis à plus de 3 millions de jeunes de trouver soit un emploi, un parcours d’insertion ou une formation.

Parmi ceux qui ont trouvé le chemin de l’emploi, près de 1,9 million d’entre eux ont été embauchés en CDD de plus d’un mois ou en CDI entre mai et septembre 2021, soit une hausse de 17% par rapport à 2019.

Alors que le chômage des jeunes avait explosé lors de la précédente crise de 2008-2009 (+30 %), il a aujourd’hui retrouvé son niveau d’avant crise.

Toutefois, et malgré cette bonne reprise et les tensions de recrutement dans certains secteurs, trop de jeunes, peu ou pas qualifiés,  restent encore sur le bord de la route et ne sont pas en mesure de trouver seuls un emploi. Ce phénomène ne date pas d’hier. Depuis trop longtemps, il fait de notre pays un des derniers de la classe en matière d’insertion des jeunes en Europe.

Sur 1 million de jeunes sans emploi, ni formation, ni en études (que l’on dénomme les NEETs) que compte la France aujourd’hui, environ 500 000 le sont durablement.

  • Plus d’1 jeune sur 2 sans diplôme ou avec un diplôme inférieur au CAP/BEP est NEET.
  • 20 % des jeunes ayant obtenu leur baccalauréat sont NEETs.
  • le risque d’être NEET est cinq fois plus important pour les jeunes ayant des parents au chômage que pour ceux ayant des parents cadres.

S’ils sont peu ou pas qualifiés ils doivent être soutenus et accompagnés de manière plus intensive

Le Gouvernement a donc décidé de proposer à ces jeunes un accompagnement profondément renouvelé  et renforcé avec un objectif d’entrée dans l’emploi.

Le Contrat d’Engagement Jeune, c’est quoi ?

  • Le Contrat d’Engagement Jeune s’adresse à tous les jeunes de moins de 26 ans qui sont durablement sans emploi, ni formation et qui souhaitent s’engager activement dans un parcours vers l’emploi.
  • Ils se verront proposer par les Missions Locales ou Pôle emploi (au total 2300 sites pour plus de proximité) un programme intensif d’accompagnement de 15 à 20 heures par semaine minimum, avec une mise en activité systématique et régulière du jeune du premier au dernier jour, pendant une période pouvant aller jusqu’à 12 mois (et jusqu’à 18 mois sous conditions). Pour plus d’efficacité et dans la ligne du dispositif « 1 jeune 1 mentor », un référent unique tout au long du parcours du jeune sera proposé. Chaque jeune sera accompagné par un conseiller de Mission Locale ou de Pôle emploi qui restera son référent tout au long de son parcours, y compris quand le jeune suit un programme extérieur à sa Mission Locale ou à Pôle emploi, un parcours de formation, dans une école de la deuxième chance... Ce référent l’accompagnera jusqu’à ce qu’il soit durablement inséré professionnellement. Donc un contrôle sera effectif, ce qui est la clé de la réussite de la mesure !

Le jeune pourra se voir proposer plusieurs solutions pendant son parcours : des préparations pour entrer en formation (ex. : les prépas apprentissage, les prépa compétences) ; une formation qualifiante ou préqualifiante ; une mission d’utilité sociale (ex. : service civique) ; des mises en situation en emploi (ex. : stages ou immersions en entreprise) ; ou une alternance (ex. : contrat d’apprentissage ou de professionnalisation).

  • Le manque de ressources peut être un vrai frein pour consacrer du temps à tout cela, c’est pourquoi, une allocation pouvant aller jusqu’à 500 euros par mois viendra soutenir les jeunes, sous condition de revenus, d’assiduité et d’acceptation des offres d’activité qu’ils recevront. Il s’agit d’une rémunération pouvant aller jusqu’à 500 euros par mois pour les jeunes qui en ont besoin, c’est-à-dire des jeunes sans ressources qui ne sont pas en mesure de suivre un accompagnement exigeant tout en subvenant à leurs besoins.

Cette allocation reprend le fonctionnement de la Garantie jeunes : une garantie de ressources d’un montant maximal de 500 euros par mois, pour ceux détachés fiscalement ou rattachés à un foyer non imposable. Et au-delà de la Garantie jeunes, les jeunes rattachés à un foyer imposable de tranche I, pourront également toucher une allocation d’un montant de 300 euros par mois. Toutefois, elle peut être diminuée, voire nulle, si le jeune dispose d’une autre source de revenu (ex. : allocation de retour à l’emploi versée par Pôle emploi et rémunération des stagiaires de la formation professionnelle) afin de limiter à 500 euros par mois le cumul des revenus. Toutefois, un mécanisme d’intéressement favorable existe pour les ressources d’activité faibles.

Des parcours spécifiques pour aller chercher les jeunes les plus en rupture

Le CEJ s’inspire de la Garantie Jeunes, qui a fait ses preuves, mais le refonde en tirant les enseignements des programmes lancés depuis le début du quinquennat (parcours de formations avec les Régions dans le cadre des pactes régionaux d’investissement dans les compétences, actions de préparation à l’entrée en formation, appels à projet dédiés comme le « 100 % inclusion » dans le cadre du plan d’investissement dans les compétences).

Ces adaptations sont faites pour atteindre davantage d’efficacité dans le retour à l’emploi et pour accompagner des jeunes plus éloignés de l’emploi, les plus en ruptures/

Une application a été également mise en place pour mettre le jeune au centre de l’accompagnement, lui faciliter les échanges avec son référent et le suivi de son parcours. Cette appli doit permettre au jeune d’être plus autonome, grâce à un espace personnalisé, une messagerie avec son conseiller référent, un agenda partagé, un accès à son contrat d’engagement et son suivi d’accompagnement, une estimation du montant de son allocation, un accès facilité à des offres d’alternance, de stage et d’emplois et à un grand nombre d’aides (mobilité, hébergement, mentorat, etc.).

Plus de droits pour les jeunes bénéficiaires, ….mais aussi plus de devoirs.

Le contrat  fonctionnera à une condition : être motivé, accepter les formations, les stages, les emplois qui seront proposés. Et donc il faut être clair : le dispositif sera suspendu en cas de refus.

Le Contrat d’Engagement Jeune s’appuiera d’abord sur les crédits du plan « 1 jeune 1 solution » dont il mobilisera une part estimée à 2 Mds€ (sur les 5,4 Mds€ du plan), représentant les actions et solutions déjà fléchées sur ce public.

Mais cela ne suffira pas, c’est pourquoi le Gouvernement introduit un amendement au projet de loi de finances pour 2022 afin d’inscrire un supplément de crédits de 550 M€ destinés à renforcer l’intensité des parcours, densifier l’accompagnement et mettre en place les actions spécifiques pour les jeunes en grande précarité.

Investir dans notre jeunesse c’est investir dans l’avenir de notre pays. Avec le CEJ, 400 000 jeunes devraient voir un terme à leurs  difficultés  en 2022, soit 10 000  environ pour  notre département du Pas de Calais.

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