Ma vie de députée

Marguerite Deprez-Audebert

Lundi 5 juillet

Groupe de travail « Europe sociale » avec des collègues députés et eurodéputés du MoDem. Nous abordons un sujet très cher à notre mouvement, sur lequel j’ai présenté un rapport à l’Assemblée nationale il y a deux ans (thème : le socle européen des droits sociaux). En amont de la présidence française du Conseil de l’Union européenne 1er semestre 2022) qui aura pour objectif de renforcer le sentiment d’appartenance à l’Europe, les politiques sociales de l’Union européenne doivent être au cœur du débat public.

Mardi 6 juillet

Arrivée à Paris tôt dans la matinée : je rejoins les autres députés du groupe MoDem pour notre réunion hebdomadaire. Nous faisons entre autres le point sur l’actualité législative : cette semaine, à l’hémicycle, nous examinerons le projet de loi relatif à la protection des enfants.

Dans l’après-midi, pendant la session de Questions au Gouvernement (QAG), je pose une question destinée au ministre de l’Éducation nationale, Michel Blanquer, qui, absent , est  remplacé par Nathalie Elimas, secrétaire d’État chargée de l’Éducation prioritaire.

Je lui demande comment on peut faire vivre l’Europe à l’école. À l’heure du lancement de la Conférence sur l’avenir de l’Europe, il est indispensable d’inviter les jeunes à prendre la parole sur les sujets qui les interpellent : climat, éducation, mobilité et tant d’autres. Pour ce faire, il faut sensibiliser les élèves et les enseignants à plus et mieux d’Europe. Ainsi, j’interroge la secrétaire d’État sur les mesures que le Gouvernement peut prendre : mise à disposition de matériels d’information sur la Conférence sur l’avenir de l’Europe à destination des établissements scolaires, commencer à parler de l’Europe dès le plus jeune âge à l’école, et non seulement à partir de la classe de troisième.

Lien vers la vidéo et la réponse de la ministre :

https://videos.assemblee-nationale.fr/video.11031821_60e451f7a735d.1ere-seance--questions-au-gouvernement--dispositions-dadaptation-au-droit-de-lunion-europeenne--6-juillet-2021?timecode=1574740

Retrouvez aussi ici le lien pour accéder à la plateforme numérique de la Conférence sur l’avenir de l’Europe : https://futureu.europa.eu/ .

Sur ce portail, vous pouvez partager vos idées sur l’Europe et assister à des événements en ligne.

Le soir, nous retrouvons une partie d’entre nous au ministère de la Transition écologique, autour de la ministre  Barbara Pompili, de la ministre déléguée chargée du Logement, Emmanuelle Wargon, du ministre délégué chargé des Transports, Jean-Baptiste Djebbari, et de  la secrétaire d’État chargée de la Biodiversité, Bérengère Abba. J’en profite pour échanger sur les textes qui seront prochainement examinés à l’Assemblée nationale, comme le projet de loi « 4D » (projet de loi relatif à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l’action publique locale), qui devient 3DS (simplification est mieux compréhensible que… décomplexification !!)

Mercredi 7 juillet

Mercredi matin, la commission des Affaires économiques auditionne Jean-Dominique Senard, président de Renault, et Luca de Meo, le nouveau directeur général du groupe. J’interroge les deux dirigeants sur leur projet « ElectriCity ». Ce plan prévoit de créer des synergies entre les trois sites alto-français de Renault, dont celui de Ruitz dans le Pas-de-Calais, afin de renforcer le positionnement du groupe sur la mobilité électrique. Créateur d’emplois, ce projet est une bonne nouvelle pour notre région, d’autant plus que deux sites de fabrication de batteries vont s’implanter sur le territoire, l’une à Douvrin et l’autre à Douai. À l’avenir, il va falloir aller plus loin et élaborer une véritable stratégie de « cluster » pour faire des Hauts-de-France un pôle d’excellence en matière de mobilité électrique, par exemple en approfondissant la coopération avec le monde de la recherche dans la région.

Je signale à MM. Senard et de Meo qu’il me semble nécessaire de proposer des trajectoires de formation et de reconversion aux jeunes et aux personnes en recherche d’emploi dans notre territoire afin qu’ils puissent avoir accès aux postes qui vont être créés dans ces sites.

Dans l’après-midi, j’assiste à l’examen du rapport d’information et de la proposition de résolution européenne de mes collègues Thierry Michels et de Marietta Karamanli en commission des Affaires européennes. Leurs travaux portent sur la coopération européenne concernant la gestion de la crise de Covid-19. Les deux députés proposent d’aller plus loin pour bâtir une vraie « Europe de la santé ». Il s’agit non seulement de donner plus de compétences à l’Union européenne en matière de santé (révision des traités), mais aussi de doter l’Europe d’une base industrielle solide et performante (relocalisation de certaines activités de production). Ces mesures, parmi d’autres, doivent nous permettre de renforcer l’autonomie stratégique sanitaire de l’Europe.

Je souligne la nécessité de penser cette réindustrialisation dans un esprit de solidarité européenne. La relance de la production de matériel pharmaceutique et médical en Europe ne doit pas être un prétexte pour réveiller de vieux réflexes protectionnistes. La crise du Covid-19 a montré que ce n’est qu’ensemble, entre Européens, que nous pouvons résoudre des crises et moderniser notre économie. C’est, par ailleurs, une observation que j’ai déjà faite l’été dernier, lorsque j’ai présenté, avec mon collègue Pieyre-Alexandre Anglade, une communication sur le renouveau de la solidarité industrielle européenne.

Retrouvez ici le lien pour lire la communication, publiée le 22 juillet 2020 :

https://www2.assemblee-nationale.fr/content/download/312802/3038560/version/1/file/Communication+Solidarité+européenne.pdf

Je passe la soirée à l’hémicycle où nous examinons le projet de loi relatif à la protection des enfants, avec notamment un débat très intéressant sur leur sortie de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) Le ministre et les orateurs ont une vraie sensibilité sur le sujet.

Jeudi 8 juillet

Retour matinal en circo.

Matinée consacrée à deux visioconférences : la première organisée par mon collègue Nicolas Turquois concernant la Mutualité Sociale Agricole, MSA, organisme gestionnaire de la protection sociale agricole qui est en cours de négociation avec le Gouvernement pour établir la future Convention d’objectifs et de gestion ; la seconde est une table ronde organisée par mon collègue toulousain Jean-Luc Lagleize dans le cadre de sa mission d’information sur l’aéronautique.

L’après-midi j’accueille mon équipe pour un séminaire de travail en vue d’établir un plan d’action auprès de la jeunesse pour développer le sentiment d’appartenance européenne et favoriser leur participation à la Conférence sur l’avenir de l’Europe.

Vendredi 9 juillet

Je reçois en permanence parlementaire un entrepreneur m’alertant sur l’exploitation de carrières d’argiles imperméables et de décharges non autorisées sur le département. Un sujet qui nécessitera des compléments d’informations et un suivi.

Découverte et visite très intéressantes du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation -SPIP- à Verquigneul et échanges avec les agents, à l’invitation de la CFTC. Les SPIP sont des services déconcentrés à l'échelle départementale (5 dans le 62) de l'administration pénitentiaire française chargés d'assurer le contrôle et le suivi des personnes placées sous main de justice en milieu ouvert (pas d’incarcération) ainsi qu'en milieu fermé (détention), et contribuent à la prévention de la récidive et favorisent la réinsertion des personnes condamnées en concourant à l'individualisation des peines privatives de liberté et à la préparation des décisions de justice à caractère pénal. En France, 70 000 personnes sont incarcérées et 175 000 sont suivies par le SPIP en milieu dit ouvert, c’est dire leur importance ! A Béthune on est surchargé avec une moyenne de 2 000 mesures (c’est le terme ad hoc et plus de cent individus contrôlés par conseiller.  Il y a pénurie de postes et manque de place aussi.

Je sais ce qu’il me reste à faire….

Samedi 10 juillet

Séminaire des cadres du MoDem puis Conseil national. Les échanges sont libres. Nous sommes près den 150 en ligne. Le président Bayrou est en bonne forme et très lucide quant à la situation sanitaire et économique.

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