Ma vie de députée

Marguerite Deprez-Audebert

Lundi 7 juin

Après une rencontre avec des parents en situation de handicap ayant créé une structure de répit pour les aidants, visite de l’entreprise centenaire Safilin à Sailly-sur-la-Lys et présentation du projet de relocalisation d’une partie de la production. Des ouvriers polonais viendront former leurs homologues artésiens sur le site de 6 000 m2 où va s’installer l’atelier de production.  C’est la 9ème génération de la famille Salmon qui est à présent aux commandes de l’entreprise.

Mardi 8 juin

Mardi matin, je prends le train pour Paris. Après mon arrivée (retardée de plus d’une heure à cause d’un chevreuil sur la voie), je rejoins la réunion hebdomadaire du groupe MoDem. Nous faisons le point sur l’actualité législative : projet de loi bioéthique et proposition de loi visant à réduire l’empreinte environnementale du numérique. Ensuite, nous échangeons avec la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Élisabeth Borne. La ministre souligne que, dans le contexte de sortie de crise, le rebond de l’économie au profit de tous est l’une des priorités du Gouvernement.

Dans l’après-midi, je me rends à l’hémicycle - c’est mon tour cette semaine ! - pour assister aux Questions au Gouvernement (QAG).

Le soir je gagne les locaux de la chaîne de télévision France 24 pour participer à un débat avec un jeune épris de liberté au sujet du « pass sanitaire » en France et en Europe, sujet majeur de l’actualité de la semaine. Evidemment, Rémi Tell est contre. Avec la nouvelle étape de réouverture du mercredi 9 juin, il est nécessaire d’accompagner l’assouplissement des restrictions. À ce titre, en France, le « pass sanitaire » nous permet d’organiser de grands événements sportifs et culturels avec 1000 à 5000 participants, tout en limitant les risques de contamination.

Il faut souligner ici qu’il ne s’agit en aucun cas d’une obligation de se faire vacciner.

Tout d’abord, il y a différents types de justificatifs qui peuvent être utilisés : un certificat de vaccination, un test négatif ou une attestation d’immunité à la suite d’une infection au Covid-19. En France, les tests sont gratuits et leur accès est universel et non bureaucratique. Cela constitue donc une alternative accessible pour ceux qui ne sont pas vaccinés.  Deuxièmement, le « pass sanitaire » n’est pas nécessaire pour effectuer des activités relevant de la vie quotidienne ; il s’applique uniquement aux grands événements avec plus de 1000 participants. Enfin, son utilisation, à l’intérieur du territoire français, prendra fin le 30 septembre 2021 avec la fin de la période transitoire de sortie de crise, sous réserve, évidemment, d’un nouveau rebond de la pandémie. D’ailleurs, au moment de l’examen du projet de loi instaurant le « pass sanitaire », c’était notamment le MoDem qui s’est mobilisé pour limiter la durée de la période transitoire, afin de souligner le caractère temporaire de cette mesure.

Au niveau européen, le Parlement européen donne son feu vert au « certificat européen numérique Covid » qui fournit un cadre commun à l’ensemble des États membres, leur permettant de mettre en place le « pass sanitaire », en s’appuyant sur des critères européens communs qui peuvent être ajustés au niveau national. Il entrera en vigueur le 1er juillet, pour une durée de douze mois. Ce certificat est d’une grande importance pour l’Europe et pour la France : il permet de faciliter la libre circulation des personnes au sein de l’Europe - l’une des quatre libertés inscrites dans le droit européen - mais il va également favoriser la reprise du tourisme. Cela est une excellente nouvelle pour l’économie française. En effet, le tourisme représentait plus de 7 % de notre produit intérieur brut (PIB) en 2018, avec une clientèle majoritairement européenne. La mise en place du « pass sanitaire », dans le cadre du « certificat européen numérique Covid » montre donc l’utilité et l’efficacité de la coopération européenne, au service de la reprise économique dans les États membres.

Mercredi 9 juin

Mercredi matin, la commission des Affaires économiques reçoit Emmanuel Faber, l’ancien président-directeur général du groupe Danone. Jusqu’à son éviction de la direction de l’entreprise, M. Faber a beaucoup œuvré en faveur la responsabilité sociale et environnementale (RSE) de Danone. Je profite de la présence de cet expert en matière de RSE pour l’interroger sur l’actualité législative européenne en la matière.

En 2014, l’Union européenne s’est dotée d’un premier texte visant à renforcer les obligations applicables aux grandes entreprises en matière de publication d’informations sur l’impact social et environnemental de leurs activités. Ce texte, dit NFRD (Non-Financial Reporting Directive), est en cours de révision au niveau européen. À ce titre, la Commission européenne a présenté, le 21 avril dernier un nouveau texte, intitulé Corporate Sustainaibility Reporting Directive (CSRD). Cette directive a pour objectif d’étendre l’obligation de reporting extra-financier à un plus grand nombre d’entreprises, à harmoniser les normes européennes en la matière et à renforcer le leadership européen en la matière.

De retour en circonscription, je me connecte à l’audition organisée par la commission des Affaires européennes, en visioconférence, de Sandrine Gaudin, secrétaire générale des affaires européennes, et de Xavier Lapeyre de Cabannes, secrétaire général de la présidence française du Conseil de l’Union européenne. Nous abordons les priorités de la présidence française du Conseil qui se tiendra au premier semestre de l’année prochaine.  Ce sera un programme intense auquel va s’ajouter la conférence sur l’avenir de l’Europe et aussi les élections présidentielles en avril et législatives en juin ; pas de doute nous serons bien occupés.

Jeudi 10 juin

Succession de visioconférences : audition de la mission d’application relative à la loi ASAP (loi d'accélération et simplification de l'Action Publique), puis dans le cadre de mon mandat régionale (et peut-être pour la dernière fois !) assemblée générale du FRAC Hauts-de-France, et conseil puis bureau du syndicat mixte gérant la plateforme multimodale Delta 3 de Dourges.

La résidence autonome Saint-Exupéry de Lestrem (EHPAD) fête les 5 ans de cette belle structure. C’est également l’occasion de féliciter le personnel pour la continuité de soins et d’animation prodigués aux résidents durant cette période d’épidémie compliquée, de mettre à l’honneur 4 agents qui ont fait valoir leurs droits à la retraite.

La journée se termine avec le préfet pour une nouvelle réunion de suivi de la situation sanitaire et vaccinale du département. Louis Le Franc nous exhorte à l’aider à inciter la population à se faire vacciner.

Vendredi 11 juin

Rencontres avec les habitants de la circonscription et acteurs locaux.

Samedi 12 juin

A St Laurent Blangy, près d’Arras, barbecue annuel du Mouvement Européen du Pas-de-Calais, un instant convivial durant lequel j’ai le plaisir de remettre la médaille de l’Assemblée nationale à François Vié, qui a créé et animé la section départementale durant 10 ans ! Un joli bilan.

 

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