Ma vie de députée

Marguerite Deprez-Audebert

 

Lundi 19 avril

Première semaine d’interruption de travaux parlementaires… mais nous ne sommes pas vraiment en vacances…

Dernière commission C1 « Ressources, finances » du mandat de la Région Hauts-de-France. L’occasion de saluer les collaborateurs qui nous auront éclairés pendant 5 années. Une mandature qui s’achève avec des comptes en ordre, un endettement moindre.

Suit l’assemblée annuelle des élus Union Centristes … Le renouvellement qui sera issu du scrutin de fin juin amènera forcément du changement dans la composition de la nouvelle assemblée régionale.

Mardi 20 avril

En début d’après-midi, j’ai une visioconférence avec le syndicat « indépendants.co » qui a été créé l’an dernier, juste avant le début de la crise sanitaire et économique. Ce nouveau syndicat représente des indépendants de tous types (professions libérales, auto-entrepreneurs, commerçants, etc.). Nos échanges portent sur leurs demandes d’une meilleure adaptation des aides économiques et mesures de relance à leurs besoins.

Visite de Peme-Gourdin à Gonnehem, une entreprise familiale créée à l’origine à Béthune par la famille Gohier et spécialisée dans les pompes hydrauliques, lauréate du Plan de Relance. Son dirigeant actuel, Jean-Marc Guibert m’explique que la subvention de 500k€, liée à un investissement de 1 million d’€ sur 2 ans va permettre de commander deux machines-outils, de développer une plateforme d’essai et des outils de digitalisation et numérisation, mais également de la Recherche et Développement de réduction de consommation d’énergie sur les produits. Avec ces investissements l’exportation de produits sera consolidée et de nouvelles embauches prévues. Cette entreprise, labellisée French Tech et Origine française garantie, est déjà dans une activité de réemploi puisqu’un tiers du chiffre d’affaires concerne la remise à neuf de pompes de 40 ans avec remplacement des pièces d’usure.

Réunion de synthèse relative à la consultation publique sur le projet ACC, usine de production de batteries à Douvrin / Billy-Berclau, qui s'achève vendredi 23 avril, après deux mois d'échanges de contribution et de rencontres.

Mercredi 21 avril

Point d’étape, un des derniers sans doute, avec la ministre Agnès Pannier-Runacher, sur la situation de Bridgestone qui fermera à la fin du mois. Côté salariés, près de deux cents ont pris les devants et d’ores et déjà quitté l’usine. Presqu’autant sont en formation ou en immersion. Une cinquantaine part en pré-retraite. L’inquiétude s’est donc un peu relâchée. Des entreprises du territoire ont aussi fait preuve de solidarité et fait des offres. Côté usine, Bridgestone a signé un contrat avec un aménageur qui reprend les 42 ha pour …. 1000 euros. Et s’engage aussi à financer la dépollution du site ce qui représente un montant loin d’être négligeable. Avec les 100 millions du PSE, je considère que la société a fait face à ses obligations, comme elle s’y était d’ailleurs engagée. Cela n’est pas assez dit dans la presse ni par les élus mais par honnêteté et objectivité, je tiens à le souligner.

La commission « Tourisme innovant » de l’Association nationale des élus des territoires touristiques (ANETT) se réunit par visioconférence. Les membres de la commission identifient l’innovation technologique et numérique comme un important facteur de compétitivité du secteur du tourisme en France.

Dans l’après-midi, j’assiste à la réunion – en visioconférence – du groupe de travail « Pacte vert pour l’Europe » de l’Assemblée parlementaire franco-allemande (APFA). Nous travaillons sur une proposition de résolution commune qui sera présentée à l’APFA cet été. Ma contribution sur la nécessaire prise en compte des émissions de gaz à effet de serre du secteur du numérique a été adoptée par la majorité de mes collègues et figurera dans la proposition de texte.

Le but de ce texte est de donner des impulsions franco-allemande communes pour mener à bien la stratégie de neutralité climatique de l’Union européenne à l’horizon de 2050, connue sous le nom de Pacte vert pour l’Europe.

Direction Béthune Cycles Ride one rue de Lille, afin d’échanger avec Antoine François, qui est devenu gérant, sur les effets du coup de pouce vélo sur son activité. Cela a engendré plus de 850 passages à l'atelier de révision ! Des difficultés d'approvisionnement en cycles sont la conséquence prévisible de l'envolée des ventes. Les usagers du vélo du Béthunois sont désormais en attente de pistes cyclables matérialisées et surtout plus confortables et de sécurisation de passages identifiés.

En début de soirée, je participe, avec David Dion, chef d’unité à la direction générale de l’emploi et des affaires sociales à la Commission européenne, à une webconférence organisée par le Mouvement européen du Pas-de-Calais. L’événement est consacré au Socle européen des droits sociaux. Un sujet sur lequel je m’étais investie il y a deux ans.  Il s’agit de la déclaration adoptée en novembre 2017 au sommet social de Göteborg, par la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil. Elle définit un cadre commun pour les droits sociaux des citoyens européens.

Si le Socle n’a pas de valeur juridique contraignante, cette déclaration a déjà débouché sur plusieurs initiatives législatives concrètes, par exemple en termes d’équilibre entre la vie privée et la vie professionnelle des parents. En octobre dernier, la Commission a par ailleurs présenté un texte sur des salaires minimaux adéquats en Europe qui est en cours de négociation.

Je présente les apports du Socle ainsi que les activités que nous menons à l’Assemblée. Face à la crise actuelle et aux défis à moyen et long terme (dérèglement climatique, transition numérique, automatisation, changement démographique, mondialisation, etc.), l’Europe sociale doit nous permettre de mieux coordonner nos politiques afin de réduire les inégalités en Europe. Cela contribuera à la stabilité à long terme de notre économie et permettra de lutter contre des pratiques anticoncurrentielles comme le dumping social : dans un espace de libre circulation, il est nécessaire que nous définissions des critères sociaux communs et contraignants au niveau européen. C’est en tout cas ma conviction.

Pour y arriver, nous avons besoin d’une volonté politique forte. A l’heure actuelle, celle-ci est portée par la présidence portugaise du Conseil. J’espère que la présidence française qui débutera au premier semestre de l’an prochain s’inscrira dans cette même ambition. Au sein de la commission des Affaires européennes à l’Assemblée nationale, nous partageons majoritairement la volonté d’aller plus loin en matière d’Europe sociale.

Retrouvez mon rapport sur le Socle européen des droits sociaux ici : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/rapports/due/l15b1790_rapport-information

Jeudi 22 avril

Nouveau plan stratégique La Poste 2030 en Visio ? Le président Philippe Vahl présente les choix retenus suite à une large consultation des postiers et des parties prenantes. Le maintien d’une présence 6 jours sur 7 est acté.  De nouvelles missions seront confiées aux facteurs, dont le métier correspondra de plus en plus à l’étymologie du terme : celui qui fait. Mais il faudra que l’Etat compense. Le courrier ne représente plus que 11 % du CA contre 70 % il y a deux décennies ! La transformation nécessaire est colossale. L’activité « colis » s’est très bien développée mais dans un univers très concurrentiel et très particulier : en effet le principal client de la Poste « Amazon » est aussi son principal concurrent !

Rendez-vous avec Emmanuel Decamp, dirigeant de l’entreprise béthunoise DWS concevant et commercialisant des jeux-vidéos en réalité mixte sur la base de voiliers « Radio Connectée ». Il m’interpelle sur la situation des sociétés ayant réalisé la Recherche et Développement durant quelques années et dont les produits auraient dû être mis en commercialisation si la pandémie de la Covid19 n’avait pas sévi. N’ayant pu générer de chiffre d’affaires au préalable, elles ne bénéficient pas des aides financières de l’Etat. Encore un trou dans cette fameuse raquette à laquelle tant de monde se réfère !

Direction Lille afin d’échanger avec Laurent Pietraszewski, que l’on appelle désormais Pietra comme (Kopajewski était devenu Kopa !) chef de file de la majorité présidentielle pour les élections régionales en Hauts-de-France.

Visioconférence avec notre préfet sur les mesures sanitaires liées à la COVID19 et la campagne vaccinale. Les indicateurs se stabilisent, voire pour certains s’orientent à la baisse…ce qui est une bonne nouvelle, attendue et espérée ... ! Mais il ne faut pas baisser la garde pour autant !

Vendredi 23 avril

Départ en délégation parlementaire pour l’Arménie puis la République d’Artsakh (Haut-Karabagh).

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