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L'Assemblée Nationale

Question au Gouvernement de Marguerite Deprez-Audebert, députée du Pas-de-Calais, relative au danger qui guette le secteur de la presse écrite alors que la France traverse une crise sanitaire, sociale et économique sans précédent.

 

 

J’associe à ma question mon collègue Laurent Garcia.

La presse s’adapte à la transition numérique et se transforme dans ses usages. Création de communautés de lecteurs, opérations de solidarité, ouverture des contenus et adaptation des supports, jamais la résilience de nos acteurs de la presse n'a été aussi essentielle. Se sachant investis d’un rôle sociétal, primordial dans cette crise sanitaire, la plupart des titres, notamment d’information politique et générale, continuent de paraître en format papier, souvent à perte.

Mais les recettes du numérique   ne compensent pas, loin sans faut, la chute des revenus publicitaires, catastrophique ces deux derniers mois, ni celle de la diffusion, tout aussi abyssale, dans les  points de vente.

Le modèle économique des journaux et magazines repose toujours sur un duo ventes espaces / ventes exemplaires ; celui-ci doit être maintenu.

La presse papier doit donc continuer à être distribuée.

Le 20 avril, Presstalis, la principale des deux coopératives assurant ce service, s'est déclarée, en cessation de paiement.

La messagerie est confrontée à un déclin structurel de son activité, exarcerbé par la crise actuelle, qui met à vif des fragilités et des difficultés chroniques… non traitées depuis vingt ans.

Le plan de restructuration, avec le soutien massif de l'État, dont la société a bénéficié il y a moins de 2 ans, n'a, pas plus que les précédents, porté ses fruits.

Conséquence d’une masse salariale disproportionnée, d’une surenchère syndicale, d’un fonctionnement inadapté, peu ouvert aux progrès de la logistique moderne, et du non-respect des engagements de certains adhérents, le RJ de Presstalis, fait courir un risque de déstabilisation à l'ensemble d’un secteur déjà bien fragilisé, … du publicitaire, à l’imprimeur, et à nos marchands de journaux,

Nous devons préserver la richesse et la spécificité françaises que sont la diversité de ces titres et le foisonnement des petits éditeurs. Ils font partie de notre Patrimoine culturel et territorial aujourd’hui mis à mal.

Monsieur le Ministre, 

Comment, à l’époque des « fakes », soutenir la presse écrite, vitale pour son rôle d’information, d’éducation et de lien social auprès des citoyens-lecteurs ? comment l’Etat peut-il garantir la pérennité de la distribution de la presse ? Comment protéger l’ensemble des acteurs de cette filière, qui a pour vocation de transmettre les savoirs et qui est essentielle à notre quotidien et à notre démocratie ?

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