Zoom sur : la nomination de la Première ministre, Élisabeth Borne

La nomination d’Élisabeth Borne à Matignon par le président de la République est une décision historique pour la France : 30 ans après le mandat éphémère d’Édith Cresson, Élisabeth Borne sera la deuxième femme à la tête du gouvernement de la République. Ainsi, la Première ministre incarne la continuité du renouvellement de la vie politique, entamé il y a cinq ans par Emmanuel Macron.

Une incarnation de notre volonté de continuer à réformer le pays avec sérieux et pragmatisme

Ayant été ministre des Transports, puis ministre de la Transition écologique et solidaire, avant de devenir ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Élisabeth Borne a occupé, depuis 2017, des postes-clés dans les différents gouvernements dirigés par Édouard Philippe et Jean Castex. Ainsi, elle a mené à bien plusieurs réformes d’envergure.

Sur le plan de l’écologie, c’est la loi énergie-climat qui inscrit dans la loi la neutralité carbone d’ici 2050. Dans le domaine des transports, la LOM (loi d’orientation des mobilités) prévoit d’importants investissements dans les transports en commun et les mobilités durables. Enfin, en ce qui concerne les questions relatives à l’emploi, Mme Borne a su faire preuve de ses qualités de négociatrice dans le cadre du dialogue social mené au moment de la réforme de la SNCF et celle de l’assurance chômage.

La Première ministre sait réformer, diriger et négocier, ce qui fait d’elle un excellent choix à la tête du gouvernement. Grâce à son parcours de haute fonctionnaire, elle a également acquis une connaissance solide de dossiers très techniques. Durant sa carrière, elle a travaillé dans plusieurs cabinets ministériels sous Jack Lang et Ségolène Royal, tout en faisant un premier passage à Matignon en tant que conseillère de Lionel Jospin entre 1997 et 2002.

En tant qu’ancienne préfète, elle connaît les réalités dans les territoires. Ses passages à la SNCF, la RATP et chez Eiffage lui ont, par ailleurs, permis de se familiariser avec le monde de l’entreprise.

Grâce à ses expériences dans le public et le privé, à Paris et dans les territoires, elle incarne l’esprit du projet présidentiel. Comme son prédécesseur, elle est attachée à l’intérêt général et à la cohésion de notre pays. Représentant l’aile sociale-démocrate de la majorité, la Première ministre correspond ainsi au profil souhaité par Emmanuel Macron qui voulait que la Première ministre s’occupe en priorité des questions écologiques, sociales et productives.

Au-delà des compétences et expériences d’Élisabeth Borne, c’est aussi grâce à son bilan ministériel qu’elle a amplement mérité cette nomination : avec 7,3 % au premier trimestre 2022, le taux de chômage est à son niveau le plus depuis 2008 ; l’insertion des jeunes sur le marché du travail est réel succès avec un chiffre record de 718 000 contrats d’apprentissage signés l’an dernier, notamment grâce aux aides d’embauche mises en place pendant la crise sanitaire afin d’éviter une hausse du chômage des jeunes.

Une femme attachée aux questions sociales et écologiques : le symbole du renouveau

La nomination d’Élisabeth Borne s’inscrit dans notre volonté de féminiser la vie politique : rappelons ici que la présence des femmes à l’Assemblée nationale a fortement augmenté grâce à la majorité élue en 2017.

Sur le fond, le président de la République et sa Première ministre ont annoncé d’ « agir plus fort et plus vite » pour répondre à l’urgence climatique. Dans ce domaine, la cheffe du gouvernement a pour ambition de mettre en œuvre la « nouvelle méthode » proposée par le chef de l’État, en associant davantage encore la société civile et les représentants des territoires aux grandes réformes, dans un esprit de dialogue et de concertation. De manière plus générale, il incombera à la Première ministre de mettre en œuvre la planification écologique pour accélérer la baisse de nos émissions de gaz à effet de serre. L’ancienne ministre de la Transition écologique est bien préparée pour relever ce défi et placer le climat au cœur du prochain mandat.

Les autres priorités qu’a énoncées la nouvelle locataire de Matignon concernent l’Europe, la sécurité et le plein-emploi. Ce dernier point est d’une grande importance, y compris pour notre département du Pas-de-Calais où le taux chômage reste de deux points plus élevé que la moyenne nationale. La lutte pour le plein-emploi devra donc avoir des effets bénéfiques pour notre territoire.

Si le retour à l’emploi est l’une des pierres angulaires pour préserver et renforcer le pouvoir d’achat, des mesures plus immédiates devront être prises pour cantonner la hausse des prix de l’énergie et aider davantage encore les plus touchés par l’inflation. C’est la raison pour laquelle un projet de loi de finances rectificative sera soumis au Parlement dès cet été afin de mettre en place des mesures supplémentaires à celles qui existent déjà (remise carburant, bouclier tarifaire, etc.).

Élisabeth Borne sera une Première ministre de qualité, une dirigeante efficace et pragmatique, dotée d’une connaissance de fond des dossiers prioritaires qui mettra en œuvre les réformes prévues par le programme présidentiel, et ce en étroite collaboration avec les parlementaires. Preuve en est : le lendemain de sa nomination, la Première ministre a échangé, sans attendre, avec les députés de la majorité – majorité qu’il s’agit de renouveler aux élections législatives les 12 et 19 juin prochains pour donner un mandat clair à notre président de la République et notre Première ministre.

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