Fermeture prolongée des discothèques …

La jeunesse doit pouvoir faire la fête

 Le 22 juin dernier, le Gouvernement a annoncé une nouvelle étape du   déconfinement ; les discothèques restent ignorées du dispositif de retour à la vie festive. Elles seront donc les derniers établissements à pouvoir reprendre leur activité, a priori en septembre et le « cas échéant » !

J’avais reçu à deux reprises des gérants de ces établissements et bien compris leur situation  et inquiétudes. Ceux sont des chefs d’entreprise responsables et qui assument leur métier souvent difficile.

Avec un bon nombre de collègues je me suis élevée contre cette mesure illogique et injuste.

Illogique, car ces établissements, pour recevoir du public, sont soumis à des contrôles de sécurité ; ils ont une climatisation qui rafraichit l’air en permanence ; ils avaient fait des propositions d’un protocole Covid19 adapté et tout à fait applicable.

Injuste car il pénalise les jeunes. Pourtant avec responsabilité, ces derniers s’étaient pliés sans rechigner au confinement, alors qu’ils sont peu contaminants et peu contaminés. Mais depuis la nuit de vendredi à samedi dernier, notre jeunesse et les discothèques ont été pointées du doigt comme si elles étaient propagatrices de la pandémie de COVID-19.

Statistiquement, il n’en n’est rien puisque 85% des personnes décédées du covid-19 ont plus de… 75 ans. Est-il utile de rappeler que 95 % des jeunes qui fréquentent les discothèques ont moins de… 25 ans ?

Le risque semble-t-il aussi élevé ? Clairement, nos ainés n'ont pas attrapé le virus en discothèque. Et pourquoi priver nos jeunes de sorties comme des adolescents que l'on punit ?

Ce faisant, l'Etat stigmatise les acteurs de la nuit. Ceux-ci ont pourtant besoin, comme tous les entrepreneurs, de respect, de soutien et de visibilité. Ils assument leur responsabilité, notamment à l’égard des jeunes.

A cette punition des clients s'ajoute donc un ressenti de mépris chez  les professionnels du monde de la Nuit, La vague de mécontentement, amplifiée depuis cette annonce, aura de lourdes conséquences économiques et humaines.  Le secteur représente 1600 entreprises, 40 000 salariés directs et près de deux milliards de chiffre d’affaires. Par ailleurs, la SACEM accuse déjà des pertes de recettes ; un exploitant a entamé une grève de la faim et de la soif !

Avec une soixantaine de députés, nous avons donc signé un courrier de soutien à la réouverture des discothèques à destination du Premier Ministre, alors que nous alertons depuis des semaines les cabinets ministériels pour qu'ils retrouvent le bon sens.

Car pendant ce temps, sont organisés des rassemblements privés clandestins dans des salles privées ou publiques privatisées… sans aucun geste barrière.

Par ailleurs les forces de l'ordre signalent, avec l'arrivée de l'été, la multiplication de ces événements que les fêtards prolongent dans l'espace public, sans aucune notion sanitaire ni sécuritaire.

Et les journaux relatent régulièrement ces rassemblements ou ces rixes.

Regardons aussi ce qui se passe chez nos voisins européens qui relancent ce secteur, ou qui ont d’ores et déjà donné la date du terme de la fermeture administrative de leurs établissements, le 1er septembre en Belgique… Cela permet aux chefs d’entreprises de s’organiser en conséquence.

Je fais partie de ceux qui pensent que les discothèques font partie de notre patrimoine convivial et festif, contribuent à l’animation de nos communes. Ne les laissons pas au bord du chemin de la relance.

Mercredi soir, mes collègues députés et les gérants de boites de nuit, nous nous sommes donné rendez-vous dans la plus vieille discothèque de Paris, au « Balajo », dans le quartier Bastille à Paris. Nous les avons longuement écoutés et sommes bien déterminés à instaurer un dialogue et aboutir à un résultat

#tousunislanuit #acteursdelanuit #vivrelanuit

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