Se préparer à la reprise du travail

Le 17 mars, face à ce danger de pandémie lié au COVID-19, notre pays s’est arrêté brutalement, et a découvert un nouveau mode de vie privatif de libertés avec le confinement.

Ce virus n’a commencé à être étudié en Europe réellement qu’après son arrivée en Italie, les données émises par les autorités sanitaires chinoises n’étant pas à la hauteur de l’enjeu. Sans vouloir polémiquer, nous sommes passés d’une « grosse grippe » à un danger mortel.

Pour la sécurité des Français le gouvernement a décidé, en accord avec les scientifiques et les autorités sanitaires, de nous protéger avec un nécessaire confinement.

L’activité du pays ne s’est pas complètement figée pour autant.

Il fallait soigner, nourrir, transporter, alimenter en eau et en énergie, enseigner, et assurer la continuité des services publics et privés à l’ensemble de la population, dans des conditions inhabituelles.

Pour certains Français, l’activité s’est poursuivie différemment, ou a repris progressivement en s’adaptant à la mise en place des gestes barrières et de la distanciation sociale. De nouveaux cahiers des charges ont été mis en place, voyant l’arrivée de distances à respecter entre les travailleurs, d’alternance entre les intervenants, de nettoyage plus important des locaux et des équipements, l’arrivée de matériel de protection individuelle, voire de sas de décontamination.

Pour ceux, dont l’activité le permettait, le télétravail s’est installé avec une forte réactivité des entreprises et des services publics dans la mise en place d’outils numériques.

Le Gouvernement et le Parlement ont pris en urgence les décisions permettant aux administrations d’instaurer des plans de continuation d’activité, aux entreprises et leurs salariés de tenir le choc avec le recours au chômage partiel, le fonds de solidarité, les reports ou annulations de charges …

Ces charges et annulations de recettes pour l’Etat, ajoutées au plan de relance nécessaire à notre pays laisseront une addition très lourde. Nous sommes face à la crise la plus importante depuis 1945, où nous devons, ensemble, reconstruire notre pays.

En matière de travail, il faut en effet que l’activité puisse reprendre, car les premières victimes de la récession économique seront les plus socialement fragiles. Les chiffres de mars sur le chômage le démontrent.

Des pans complets de notre économie et ses emplois sont durement et seront durablement touchés ; je pense particulièrement aux commerces, cafés, hôtels, restaurants et activités touristiques. Un secteur pour lequel je prends toute ma part au sein de la Commission des Affaires économiques et référente Tourisme et Artisanat pour le groupe MoDem afin de contribuer à sa relance.

La fin du confinement actuel approche.

Il sera progressif.

Le Premier ministre l’a simplement évoqué sur un ton marqué par l’humilité, la gravité, la prudence mais aussi la détermination ce mardi 28 avril. Il y reviendra car la stratégie de déconfinement concerne aussi la vie économique. Le pays n’aura pas trop de deux semaines pour s’y préparer.

Comme déjà annoncé vendredi dernier par le Ministre de l’économie Bruno Lemaire, des guides de bonnes pratiques pour chaque fiche métier seront réalisés pour que les réouvertures le soient dans des conditions de protection sanitaire satisfaisantes pour les clients et les salariés.

32 fiches métiers ont déjà été réalisées par le Ministère du Travail, en partenariat avec les organisations et représentants de chaque branche d’activité. (https://travail-emploi.gouv.fr/le-ministere-en-action/coronavirus-covid-19/proteger-les-travailleurs/article/fiches-conseils-metiers-et-guides-pour-les-salaries-et-les-employeurs?var_ajax_redir=1)

60 fiches seront établies au total, permettant de faire le tour de l’ensemble des situations possibles.

Réfléchir à la distanciation sociale, éviter les zones de contacts et au traitement de celles qui ne peuvent l’être, sont les actions à réaliser d’ici la fin du confinement.

Se préparer à la reprise du travail et être opérationnel le plus rapidement possible permettra à notre pays de mieux passer le stade de la rémission, pour affronter celui de la récession qui s’est installée.

Ces combats sanitaires et économiques, c’est vraiment l’affaire de tous.

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