Santé : un plan pour tenir jusqu’en 2022

L’hôpital public est en grande difficulté ; il est confronté à une crise de l’investissement et à une crise d’attractivité des métiers du secteur hospitalier ; le burnout menaçait depuis plusieurs mois. Elus de tous bords n’ont cessé de relayer le vécu dans leurs territoires, à Béthune et Lens comme à Lariboisière à Paris.

Cette situation est le résultat d'années de mise sous tension des dépenses de santé, qui a fait peser sur l'hôpital l'essentiel de l'effort programmé par les gouvernements précédents.

Il s’agit là d’une situation héritée.

Les dettes importantes des hôpitaux publics empêchaient les investissements et les achats de matériel, la modernisation, la transformation, l’embauche, …, et nuisaient aux conditions de travail du personnel hospitalier et donc évidemment aux patients. Les annonces du Gouvernement vont être ressenties comme une bouffée d’oxygène et vont soulager la communauté soignante et les équipes dirigeantes,

Le Premier ministre a indiqué en réponse aux acteurs de la santé qui s’inquiétaient à juste titre et tiraient la sonnette d’alarme, vouloir prendre toutes les mesures pour accélérer les effets du plan de transformation déjà engagé, Ma Santé 2022.

Le plan d’urgence décidé par le gouvernement pour l’hôpital public, le Gouvernement l’a confirmé, est donc associé à un engagement financier d’un montant inédit de 11,5 milliards d’euros :  1,5 Mds d’euros supplémentaires seront engagés sur les 3 prochaines années et s’ajouteront au programme massif de reprise de dettes de 10 Mds d’euros, soit un tiers du total.

Dès 2017, un diagnostic de la situation avait été partagé avec les acteurs. Le Gouvernement a travaillé avec eux à une transformation en profondeur de l’ensemble de notre système de santé, afin de lui redonner sens et efficacité, à une meilleure articulation entre la médecine de ville et le secteur hospitalier, et à apporter des réponses adaptées à chaque territoire.

Les mesures structurelles portées par le Gouvernement depuis le début du quinquennat vont dans le bon sens et permettront d’inverser les tendances, mais elles mettent nécessairement du temps à produire leurs effets.

Par exemple, un médecin c’est plus de 10 ans de formation, et le manque de médecins de ville entraine un engorgement aux urgences des hôpitaux ; les effets de la fin du numerus clausus ne pourront être visibles avant plusieurs années. D’ici là il fallait pouvoir tenir.

Le plan d’urgence pour l’hôpital, présenté par Edouard Philippe, s’articule autour de trois objectifs forts :

  1. Restaurer l’attractivité de l’hôpital, en redonnant envie de s’engager à l’hôpital public et d’y construire une vraie carrière et en récompensant l’engagement des personnels ;
  2. Déverrouiller le fonctionnement des hôpitaux, en faisant confiance aux responsables de terrain et en facilitant les prises de décision ; concrètement : lutter contre la bureaucratie ;
  3. Dégager des moyens supplémentaires, immédiatement par une augmentation des budgets et dans la durée avec un allégement significatif de la dette des hôpitaux, afin de leur donner les marges de manœuvre nécessaires pour qu’ils puissent engager leur transformation. 

Comme il  l’a déclaré  « l’idée de ce plan, c’est de redonner de l’oxygène à cette communauté des soignants. Nous avons montré que nous étions prêts à y consacrer des moyens. Parce que nous croyons dans l’hôpital public. Nous croyons dans le dévouement de ses personnels et dans la promesse de l’hôpital public : être aux côtés de ceux qui souffrent, aux côtés de leurs proches, en des instants de fragilité, parfois d’angoisse, dans des moments de vie très particuliers où l’on est fier et rassuré d’être Français. » 

Ce plan va, et je cite Mme la Ministre Agnès Buzyn « redonner à l’hôpital public le sens et la valeur qu’appellent de leur vœux tous les soignants », je rajouterai, … enfin !

zoom sur...

Mes rapports parlementaires

rapport parlementaire

Retrouvez en téléchargement mes rapports d'informations