Ma vie de députée

Marguerite Deprez-Audebert

Lundi 29 juin

Les auditions se sont enchainées aujourd’hui. J’ai commencé par suivre l’audition d’Alain Lambert, Président du Conseil National d'Évaluation des Normes dans le cadre du groupe de travail « simplification ». L’ancien ministre a, à son actif, deux rapports sur ce thème qui lui est cher. Des rapports qui ne demandent qu’à être appliqués !... Le Président a confirmé la nécessité d’alléger les schémas administratifs. Aujourd’hui nous faisons face à un système bureaucratique qui oublie l’objectif même des dossiers.

A la mi-journée, nous avons fait un point de situation et des propositions pour la relance avec France industries. Le Président Varin est très clair et lucide lui aussi. Puis, j’ai suivi le séminaire organisé par Jean-Pierre Raffarin : « l’Europe face à la crise : Quel rôle pour la France et l’Allemagne ? ». En effet, l'Allemagne préside pour six mois (juillet-décembre 2020) le Conseil des ministres de l'Union européenne.  C’est un semestre qui va compter sans aucun doute et l’Allemagne a bien l’intention de remplir avec efficacité sa mission. 

Mardi 30 juin

Parenthèse régionale de deux jours avec une plénière au conseil régional des Hauts de France, où le président Bertrand nous demande de voter un plan de relance de 1,3 milliards d’euros ; le plan le plus important jamais voté à Lille. Le budget sera remanié bien évidemment. Jean-Paul Bataille va devoir faire de la corde raide… Même si la situation s’est sensiblement assainie depuis notre élection en 2015, les marges de manœuvre sont étroites.

Mercredi 1er juillet

De retour à Paris pour l’après midi et une audition particulière en commission des Affaires économiques : la présentation des rapports des 6 groupes de travail sectoriels de suivi durant la crise. Ces groupes de travail (logement, entreprises, énergie, agriculture et alimentation, numérique et tourisme bien sûr !) ont permis de mettre en évidence les différentes opportunités mais aussi les freins en matière de relance de l'activité économique française. Ces échanges ont assuré un véritable lien entre les acteurs de nos territoires et le gouvernement tout au long de la crise, mais ont permis aussi de travailler de manière transpartisane au sein de notre commission.  La méthode innovante a rencontré l’approbation de tous et le résultat est à l’avenant : près de 200 propositions !

En commission des Affaires européennes, nous avons eu un échange avec nos homologues au Bundestag… Le sujet est le plan de relance, évidemment, et surtout le calendrier et son financement.

Jeudi 2 juillet

À l’issue de la quatrième journée d’examen du Projet de loi de finances rectificatif PLFR 3, il restait encore plus de 1000 amendements à étudier au grand dam du rapporteur Woerth. L’augmentation des crédits pour tenir compte d’une nouvelle évaluation du coût du dispositif mis en place engendré par le Covid 19, le plan exceptionnel de soutien à la presse (70 millions) ou l’abondement du dispositif de prime à la rénovation énergétique des logements destinée aux ménages modestes (100 millions), la facture du troisième budget rectificatif s’est alourdie en cours d’examen. J’ai participé à ces votes ce matin.

L'après-midi a été consacrée à l'audition de Stéphane Richard, PDG d'Orange, au sein de la commission des Affaires économiques. En tant qu'intervenante du groupe Modem, j'ai pu interroger le président de l'opérateur sur les défis de l'enfouissement des réseaux de fibres optiques, un enjeu important sur notre territoire, qui accuse tant de retard.

Vendredi 3 juillet

Journée de suspense à l'Assemblée. Les projets de loi suspendus, nous attendions la nomination du nouveau Premier ministre…Ce sera Jean Castex, le "Monsieur Déconfinement" que nous n’allons pas tarder à connaitre. Je situe au moins la ville de Prades, petite sous-préfecture des Pyrénées orientales où il a été brillamment réélu maire.

En circo, c’est un déplacement à Lillers pour le départ du proviseur du lycée Anatole France.  Pascal Grouselle que j’ai beaucoup apprécié… (et pas seulement parce qu’il est germaniste). Il repart à Roubaix où il a ses attaches familiales. Une femme va lui succéder qui va devoir suivre l’achèvement des travaux de rénovation et d’extension.

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