Ma vie de députée

Marguerite Deprez-Audebert

Cette semaine, j’ai été en partie à l’Assemblée, entre autres pour représenter le groupe Modem, lors d’une audition de la commission des Affaires européennes.

L’atmosphère d’un parlement en déconfinement est bien particulière… heureusement, à partir du lundi 22 juin, l’ensemble des députés pourra être de nouveau présent, en commission comme en séance publique. Évidemment, reprendre l’activité ne veut pas dire reprendre comme avant : lorsque les règles de distance physique ne pourront être respectées, le port du masque sera obligatoire.

Nous avons auditionné mercredi des dirigeants-clés de la Commission :  Margrethe Vestager, vice-Présidente, qui prône une Europe adaptée à l’ère du numérique. Les sujets des solidarités, et de la politique de concurrence au niveau européen étaient au centre des débats. La danoise, chantre d’une politique rigoureuse de la concurrence a assoupli un peu son discours. L’Europe doit certes bénéficier aux consommateurs mais aussi aux entreprises. Elle a convenu de la nécessité d’une autonomie pour l’UE et aussi de la prise en compte d’un intérêt général européen.

Le lendemain, c’était le tour de Frans Timmermans, lui aussi vice-président, en charge du Pacte vert. Cette feuille de route définit la nouvelle stratégie de croissance pour transformer l’Union Européenne en une économie moderne, et compétitive tout en utilisant ses ressources de manière à répondre aux défis environnementaux. Comme toujours et dans un Français impeccable qui ne laissait apparaitre aucune trace de son origine néerlandaise. Franz Timmermans fut excellent, très déterminé et constructif dans son exposé et ses réponses aux commissaires !  Que du bonheur !

Jeudi notre groupe « simplification » s’est réuni ; ce n’est pas un sujet nouveau évidemment et des députés ont déjà travaillé dans le cadre de rapport, notamment Guillaume Kasbarian, qui a traité des freins à la création de sites industriels et Sylvain Waserman qui a expérimenté une procédure « fast track » dans le Grand est… en créant un binôme Préfet-Maire qui a pris à bras le corps un projet en lui faisant gagner beaucoup de temps.

De retour à Béthune jeudi après-midi en TGV en… 1h20 ! Une durée de trajet enfin réduite, correspondant au temps de voyage … d’il y a 40 ans lors du lancement de la ligne. Mais ce n’est pas le cas des trois autres trains rapides qui rallient encore notre ville à la capitale !

Séances de conseil d’administration de lycées, une en visioconférence, l’autre en présentiel (mot à la mode…) : les protocoles sanitaires sont désormais validés et les établissements se projettent pour la rentrée à nouveau en termes pédagogiques.

18 juin, 80ème anniversaire de l’appel à la résistance et au rassemblement du Général de Gaulle depuis Londres. Un appel aisément transposable aujourd’hui, pour la lutte contre un virus, et à la nécessaire unité des Français et de nos forces pour gagner, ensemble, ce combat sanitaire, sociétal et économique.

En fin de journée, avec l’équipe, nous fêtons également mes 3 ans de mandat de députée. Trois années déjà ... qui ont filé à toute allure !

Une bonne vingtaine de gérants de discothèques de la région des Hauts-de-France m’ont sollicitée pour un rendez-vous, en ma qualité de membre de la Commission des Affaires économiques à l’Assemblée nationale, référente Tourisme, Artisanat et commerce pour le groupe MoDem.

La situation de leurs entreprises est plus que préoccupante en raison de la fermeture administrative Covid19 depuis plus de 15 semaines désormais.  Les discothèques pourraient être les derniers établissements à rouvrir, peut être en septembre…

Alors que peu à peu la vie reprend son cours, que les visites dans les EHPAD sont à nouveau autorisées, nous constatons tous, par les réseaux sociaux, que sont organisées des soirées privées sans aucune notion sanitaire.

Si nous ne laissons pas rouvrir les discothèques, avec un protocole sanitaire adapté, et une jauge diminuée, comme ceux déjà proposés par leurs syndicats professionnels, nous verrons fleurir encore plus de soirées clandestines sans contrôle. C’est illogique et hypocrite… car les établissements de libertinage ont eu l’autorisation d’ouvrir. Je préfère, à titre personnel, voir des jeunes danser plutôt que boire.

S’ajoute un enjeu économique avec un Chiffre d’affaires de 2 milliards et plus de 40 000 emplois directs.

La relance économique de notre pays se fera en retrouvant également notre patrimoine convivial et festif… et notre art de vivre à la française !

 

 

zoom sur...

Mes rapports parlementaires

rapport parlementaire

Retrouvez en téléchargement mes rapports d'informations